CFACC - promo 2009 - 2011

 Promo 2009-2011 Envoi en mission du 22 mai

Un membre du CFACC témoigne.

C.F.A.C.C. : SE FORMER POUR MIEUX TEMOIGNER

La procédure est éprouvée : mon curé me déroule les difficultés qui entourent la vie paroissiale, et développe en parallèle mes qualités personnelles, qui pourraient apporter le « plus » qui manque cruellement. Plusieurs réunions sont nécessaires pour bien décrypter la réalité paroissiale, approfondir l’appui que je serai susceptible d’apporter, et moi-même me faire à l’idée d’animer une mission d’Église. Le diocèse, me dit-il, dispense une formation spécifique qui est exactement pensée pour ton cas : c’est le C.F.A.C.C., Cycle de Formation des Animateurs des Communautés Chrétiennes. Dans mon cas c’est le curé qui est à l’initiative mais bien d’autres chrétiens sont envoyés à cette même formation par des mouvements ou services d’Église.

La formation C.F.A.C.C. est en effet l’aboutissement d’une double sollicitation : le candidat la postule bien sûr, mais aussi son « envoyeur », la paroisse, le service ou le mouvement d’église. On se forme au C.F.A.C.C., soi-même mais pas pour soi, pour répondre aux besoins renouvelés de la communauté. .C’est la spécificité C.F.A.C.C. qui répond à cette double demande

Me voilà donc parti au C.F.A.C.C. 2009/2011 ; le tableau de bord indique sept séances par an d’octobre à juin ; première séance le 16 octobre 2009, je découvre à coté de moi les dix autres candidats (tes) : Bernard, Cathy, Flamine, Ghislaine, Hélène, Marie-Hélène, Maïté, Robert, Sébastien et Sylvie. Je n’ai encore rien vu de la formation mais je perçois à travers la présentation de chacun combien notre Église est riche des mille et une participations quotidiennes de tous, prêtres et fidéles-laics. Il y a là une incommensurable somme d’engagements.

L’équipe des animateurs du C.F.A.C.C. Ttotte, Robert, Mado et Cécile, nous détaille les formations par date et par thème ; la promenade au bord de la mer à Anglet nous donne l’occasion de faire connaissance, dans un cadre sublime, l’esprit vivifié par le vent. Dès le second W.E. nous attaquons le « credo », et nous découvrons les deux spécificités de cette formation : les carrefours et la liturgie. En effet chaque exposé théorique est immédiatement suivi d’un approfondissement en carrefours, nous sommes ainsi amenés à confronter « le verbe » et le contexte de chacun dans sa paroisse, ou son mouvement ; nous en profitons pour, à tour de rôle, apprendre ou réapprendre à animer une réunion; ou encore à rendre compte de ce que le groupe a exprimé.

L’autre nouveauté c’est la liturgie ;  répartis en équipes, nous nous lançons dans la composition de prières d’accueil, du matin, et d’envoi, et, bien sûr, la messe dominicale. Il ne suffit pas d’écrire les textes, il faut aussi décorer et distribuer les interventions.

J’approfondis la parole de Dieu,  entouré des témoignages des autres candidats je prends toujours davantage conscience que nous sommes tous missionnaires là ou nous sommes : vie familiale, monde professionnel et relationnel, ainsi que dans ma communauté.

Je redécouvre d’autres aspects de l’Église : l’animation de groupes, l’Eglise peuple de Dieu, les relations laics-prêtres, la doctrine sociale de l’Eglise, l’accueil, l’écoute, la morale. J’ai un regard différent sur la doctrine sociale, sur la solidarité. Dans ce monde qui bouge sans arrêt, je distingue davantage les repères qui m’aideront à accompagner les chrétiens, ou ceux qui sont en recherche, à chaque moment important de leur vie (joie-souffrance).

Déjà en arrivant il y avait en moi ce besoin de faire silence ; les rencontres régulières ont développés la méditation, l’écoute de l’intériorité, la découverte des multiples facettes des prières ; l’approfondissement de la mission à laquelle je serai appelé ; comme les disciples d’Emmaüs, nous cheminons avec les autres, c’est le Christ qui appelle, nous sommes ses témoins, discrets mais grâce au C.F.A.C.C. plus assurés dans nos choix, plus présents à la communauté.