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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

Chaque mercredi, un nouveau billet.

photo mgr Dupleix 
Mgr André Dupleix
Recteur honoraire de l'I.C. de Toulouse
Professeur à l'Institut Catholique de Paris

 


25/ Les contrastes de l'été

 

L'été est bien là, inauguré par la fête de la musique, ce qui n'est pas sans signification symbolique et cela dans tous les cas de figure. Si la musique est, en effet, l'expression des rythmes intérieurs de l'existence et le battement du cœur de l'humanité, elle surgit et s'infiltre autant dans les temps de paix et de joie que dans l'angoisse ou même la violence.

 

Il en est ainsi de l'été. Car, dans cette sorte de plénitude où la nature exulte, en symbiose avec les humains qui ressentent et partagent à leur mesure, ce temps privilégié de bien-être, il y a cette part de plus en plus nombreuse de notre société, ces milliers d'hommes et de femmes dont le soleil ne réchauffera rien. On peut mourir de froid moral en plein été.

 

 Il y a tant de gens pour lesquels les saisons ne représentent plus rien. La misère, comme la guerre, ignore les saisons et même si la végétation n'arrêtera jamais de croître parmi les ruines des cités dévastées, les premières pousses du printemps seront vite écrasées par les bombes. Et  l'espoir maintenu par tant de miséreux ou d'éprouvés, sera menacé par nos méfaits, nos malveillances ou notre indifférence. Innombrables sont ceux qui ne connaissent qu'un perpétuel hiver...

 

Et si l'harmonie des saisons avait encore quelque chose à nous apprendre ? Mais nous ne vivons plus à leur rythme. Le rythme de la semence et de la croissance, celui de la moisson, celui du mûrissement et de l'attente d'un recommencement. Ainsi va notre vie dont nous brusquons ou brisons les rythmes naturels. Ainsi se déploie la création dans une succession permanente de temps que nul ne peut cependant interrompre ni bouleverser.

 

Le Dieu créateur ne reste-t-il pas présent dans cette création ou cette humanité que nous malmenons souvent ? Dieu parle au cœur des humains. Et il parlera toujours, même à nos cœurs fermés, cœurs de pierre ou d'acier.  Il nous rappellera, comme Jésus sur les bords du lac de Tibériade, que le seul rythme qui doit s'imposer c'est celui de l'amour, alors que nous abandonnons trop souvent, sur le bord de la route, des hommes et des femmes qui attendent de nous un peu de soleil et de chaleur. Ceci étant bien entendu, bon été à chacune et chacun de vous...  

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