Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Doyenné Pau-Périphérie

39/ Les soifs de pouvoir

 

Bien des informations ou événements nous conduisent à nous poser quelques questions sur la façon dont le pouvoir est exercé à tous niveaux institutionnels, quand bien même ce pouvoir aurait, par ailleurs et dans la variété de ses origines, toute légitimité. Ces questions sont accentuées par le constat que nous faisons de fréquentes dérives conduisant, au pire à de véritables tragédies, au mieux –  si l’on peut parler de mieux ! – à de profonds déséquilibres tant dans la vie sociale que dans les relations personnelles.  

 

Y aurait-il une différence entre le sens du pouvoir et le goût du pouvoir ? Entre une bonne et raisonnable approche du pouvoir et la soif de pouvoir ? Il ne s’agit pas ici de jouer sur les mots mais de savoir si nous sommes capables de comprendre qu’il n’y a pas d’autorité qui ne soit en retour chargée d’irréductibles devoirs vis-à-vis de ceux et celles sur lesquels elle s’exerce.

 

Le seuil est fragile entre une saine volonté de se mettre au service d’un peuple et la redoutable tentation de ne songer qu’à ses propres intérêts, sa carrière, son ego, son avenir ou la protection de ses acquis.

 

Nul ne contestera le bien fondé et la nécessité de l’autorité ou la conscience aigue, que chacun est en droit d’avoir, de sa responsabilité dans les différentes tâches qui lui sont confiées. Du plus simple échelon aux plus hautes fonctions. Mais cela ne peut empêcher de considérer avant tout le bien commun, le respect des personnes ou la priorité de l’amour sincère sur toute violence physique ou morale.

 

Les soifs de pouvoir sont légion, des plus subtiles aux plus évidentes. Parfois camouflées sous d’honorables aspects, elles finissent par ne tromper personne. Mais lorsque les rouages sont enclenchés, force est de constater que l’indignation ne suffit plus et qu’il nous faut trouver d’autres solutions pour briser les cercles infernaux dont les victimes sont innombrables. 

 

Les chrétiens connaissent ces paroles de Jésus, après qu’il eut lavé les pieds de ses disciples : « Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous avez raison car je le suis… C’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez vous aussi comme moi j’ai fait pour vous… » (Jn 13, 13-15)

 

Voilà de quoi réfléchir…  

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :