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Publié par Doyenné Pau-Périphérie

25/ Un temps de vérité

 

Le temps du Carême dans lequel sont entrés les chrétiens est un temps de vérité. Non seulement parce qu’il prépare à la grande célébration de Pâques, mais aussi parce qu’il conduit chaque croyant à mesurer lucidement la qualité de sa foi.

 

Certes, demanderez-vous, la foi est-elle mesurable selon des critères de qualité ou de quantité ? Ne dépasse-t-elle pas, dans le secret de notre relation personnelle à Dieu, la logique de nos jugements humains ? Certainement, mais si nous en restons là, il y a des chances que nous ne fassions jamais le point courageusement sur notre propre vie et la façon dont nous sommes ou non des disciples et des témoins du Christ.

 

Nos considérations sur le Carême peuvent alors rester parfaitement théoriques. Tout sera dit mais rien ne sera vécu. Derrière les explications satisfaisantes pour l’esprit, aucune remise en cause personnelle. Derrière la pratique liturgique ou même les jeûnes, aucune démarche de conversion. Et le Carême risque de n’être plus qu’un espace de calendrier alors que Dieu nous invite instamment à relancer toutes nos capacités d’aimer et de lutter contre les forces d’égoïsme et de dislocation. En bref : contre le péché.

 

Être vrai ce n’est pas nécessairement tout dire ou tout savoir mais vouloir que la Parole de Dieu nous permette d’opérer une véritable conversion qui ne soit pas un simple et provisoire ravalement de façade…

 

Être vrai c’est regarder les autres, ceux et celles qui nous sont d’abord les plus proches, humainement et socialement, non point comme des relais de nos intérêts ou de notre ambition mais avec le regard même que Jésus portait sur les personnes. Un regard confiant et bienveillant.

 

Être vrai, c’est lutter contre nos tentations constantes de pouvoir ou de satisfaction matérielle.

 

Être vrai, c’est penser que nous ne sommes pas les seuls à pouvoir faire le bien et que d’autres le font aussi, qu’ils soient anonymes, plus modestes ou plus pauvres.

 

Le Carême est un temps d’espérance et non pas de tristesse. Il est bon que notre corps soit marqué, mais si le cœur n’y est pas, nous ressemblerons, comme le dit saint Paul, à des cymbales retentissantes dont le bruit couvrira les quelques mots que Dieu nous dit en vérité.   

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